Comment se préparer mentalement à une discussion difficile

Certaines personnes ont le cœur qui commence à battre plus vite, d’autres ont une boule dans la gorge et beaucoup ont les mains moites. La situation dont nous parlons est celle des discussions pénibles, au travail ou entre amis, ces discussions où on doit dire ce qu’on pense et affirmer ses besoins.

Ce n’est pas facile, et encore moins quand on sait que la personne qu’on a en face de soi ne voit pas du tout les choses comme nous. Et pourtant, c’est justement dans ce genre de situation qu’il essentiel de rester centré sur soi-même et de s’affirmer.

Dans cet article, nous souhaitons vous aider à bien vous préparer aux discussions difficiles et à garder la tête froide, même dans les situations désagréables.

Dites-vous que nous sommes beaucoup à avoir cette boule dans la gorge avant une discussion difficile. Presque tout le monde ressent la même chose, et a du mal à affronter un conflit. Certaines personnes foncent tête baissée, d’autres se perdent dans des stratégies d’évitement ou refoulent toute émotion. Le fait est que la perspective d’une discussion conflictuelle rend presque tout le monde nerveux.

Ce qui se passe souvent, c’est que, pour ne pas avoir à ressentir ces sensations, on « procrastine », on remet à plus tard. On encaisse quand notre boss nous impose des heures supplémentaires, quand notre partenaire nous coupe la parole pour la énième fois ou quand notre meilleure amie nous prend pour son déversoir émotionnel.

Et on préfère imploser plutôt que d’exprimer ce qu’on ressent vraiment. Dans ce genre de situation, nous trahissons nos valeurs pour nous faire aimer des autres. Et ce syndrome du « people pleaser » a un prix. Un jour, le corps et l’esprit se manifestent, car les sentiments refoulés finissent toujours par se faire sentir et peuvent, par exemple, conduire au burnout, à l’épuisement.

Dans ce cas, une seule solution : assumer ses émotions et les partager avec l’autre personne, et commencer à poser ses limites.

Bien sûr, cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais c’est un magnifique processus qui vous permettra de mieux vous connaître, et de mieux connaître vos valeurs.

Et vous verrez que, contrairement à ce que vous redoutiez, vos relations professionnelles et privées évolueront positivement à long terme, car elles reposeront sur la seule valeur qui vaille : la vérité.

Conseil n° 1 : détendez-vous et prenez un moment pour vous 

Avant une discussion conflictuelle, la plupart d’entre nous sont passablement fébriles. La peur d’être rejeté, ignoré ou de ne pas être pris au sérieux est immense.

Acceptez déjà ce sentiment d’impuissance, ce stress et cette peur, ça vous aidera beaucoup. La meilleure façon pour vous d’y parvenir, c’est d’apprendre à vivre avec eux au lieu d’essayer de les refouler en vous plongeant dans votre smartphone, l’alcool ou les sorties.

Les exercices de pleine conscience valent de l’or, car ils vous connectent à votre monde intérieur et vous aident à sentir, dans l’instant présent, vos émotions et votre corps.

Sur notre app Humanoo, vous trouverez de nombreuses méditations de pleine conscience guidées qui vous aideront à mieux vous comprendre. Quand tous ces sentiments seront remontés à la surface, ils ne vous affecteront plus aussi durement lors d’une discussion conflictuelle avec votre boss, vos amis ou vos collègues.

Conseil n° 2 : préparez quelques notes et structurez la conversation

Comme les discussions conflictuelles ont en général une forte dimension émotionnelle, il est très utile de préparer quelques notes et de la structurer.

Asseyez-vous devant une feuille vierge et écris, sans filtre, tout ce qui vous passe par la tête : vos pensées, vos émotions et vos besoins.

Quand vous avez terminé, mettez la feuille de côté et laisse reposer. Quelques jours plus tard, vous pourrez utiliser vos notes pour structurer la conversation, reformuler certains points, en supprimer ou en ajouter.

Le jour J, vous pourrez prendre vos notes avec vous et expliquer à votre interlocuteur ou à votre interlocutrice que vous avez préparé ce rendez-vous, parce que vous tenez à ne rien oublier d’important. Il ou elle appréciera très certainement.

Conseil n° 3 : pendant la discussion, restez centré sur vous et évitez les réactions épidermiques 

Le secret de toute discussion authentique consiste à rester centré sur soi, plutôt que sombrer dans les reproches ou se noyer dans ceux qu’on nous fait. Mais comment faire ? C’est là toute la question.

Eh bien, par exemple en disant systématiquement « je » au lieu de « tu » ou « vous ». Ça pourrait donner ça : « Ces derniers temps, je me sens… », « J’ai l’impression… », « J’ai parfois du mal à… ». En procédant de la sorte, vous ouvrez, pour votre interlocuteur, un espace qui lui permet de se confier et de s’exprimer franchement, sans l’assaillir de reproches.

Bien sûr, cela implique aussi que vous écoutiez attentivement et que vous ouvriez votre cœur à ce que l’autre vous dit. Nous savons pertinemment que les préjugés et les accusations peuvent vite se glisser dans la conversation…

Vous verrez que, dans ces moments où on écoute vraiment et où on veut sincèrement comprendre l’autre, un espace magique s’ouvre. Car pour trouver une solution satisfaisante pour les personnes qui discutent, il faut d’abord qu’elles se sentent chacune reconnues et entendues.

Conseil n° 4 : prenez conscience de vos émotions et donnez-leur un espace  

Mais nous savons que les émotions peuvent toujours ressortir : il suffit que l’autre appuie sur un certain bouton pour que l’on monte dans les tours.

Il n’est donc pas exclu que, malgré tout votre travail préparatoire, vous ressentiez de la colère, de la tristesse, de la déception, de l’impuissance ou de l’incompréhension lors d’une discussion conflictuelle. Il n’est pas exclu que votre interlocuteur soit plus ou moins bienveillant, et qu’il vous bombarde de reproches, qui susciteront en vous différentes émotions. Souvenez-vous alors que même les sentiments les plus inconfortables, comme la colère ou la révolte, veulent eux aussi être reconnus.

Nous en arrivons à la dernière étape, qui est certainement la plus difficile : accepter ce que l’on ressent et communiquer de manière authentique. Reprenons l’exemple de la colère. Vous pourrez dire : « Je me rends compte que ce que tu me dis me met très en colère et que j’ai besoin de faire une pause » ou « Ce que tu me dis me met très en colère, et j’ai donc du mal à en rester aux faits ».

Parfois, il ne vous sera pas facile d’être authentique et, surtout, d’exprimer ce que vous ressentez, mais avec un peu d’entraînement, vous accèderez vite à la liberté.

Vous serez de plus en plus capable de rester centré sur vous-même et vous réagirez moins au quart de tour. Vos interlocuteurs apprécieront votre sincérité et vous respecteront, vous et vos sentiments, car ça leur facilitera la vie.

En plus, vous deviendrez peut-être une source d’inspiration pour de nombreuses personnes !

Nous espérons que cet article vous aura encouragé à affronter les discussions difficiles en toute authenticité.

Même si on craint souvent qu’elle passe pour une faiblesse, l’authenticité est, en réalité, la base de toute véritable relation interpersonnelle.

Quoi qu’il en soit, nous espérons que nos programmes de pleine conscience vous permettront de devenir une version encore plus authentique de vous-même.

L’équipe Humanoo