Une femme est en train de manger un beignet. -rapport malsain

Une relation malsaine avec la nourriture est souvent de nature psychologique


 

Combien de fois nous sommes-nous récompensés en mangeant des »mauvais aliments« après avoir fait quelque chose de »bien« ? Et combien de fois pensons-nous l’avoir mérité parce que la journée a encore été mauvaise et que nous sommes tristes ou en colère ? Cette tendance remonte habituellement à notre enfance, lorsque la nourriture servait non seulement à nous alimenter, mais aussi à nous »récompenser« . De ce fait, il arrive qu’une relation malsaine et émotionnelle avec la nourriture se développe à l’âge adulte : nous supprimons les sentiments désagréables par une alimentation malsaine.

Il n’y a évidemment pas de mal à déguster un repas consistant de temps en temps, à condition que votre nutrition soit basée principalement sur des produits végétaux et riches en nutriments. Le plus important est de savoir comment une mauvaise alimentation affecte votre corps et pourquoi vous devriez choisir des alternatives plus saines.

La dépendance à la malbouffe est similaire à la toxicomanie 

Les aliments transformés sont essentiellement composés de sel, de sucre, de graisse et de conservateurs qui envoient un message à votre cerveau et l’affectent de la même manière que les drogues. De tels aliments, qui fondent rapidement dans la bouche, signalent à votre cerveau que vous ne mangez pas assez. Par conséquent, votre cerveau est avisé que vous avez besoin de plus de nourriture. Ainsi, votre corps doit faire des efforts considérables pour métaboliser toute cette malbouffe.

On sait que le sucre libère des opioïdes et de la dopamine dans l’organisme. La dopamine, un neurotransmetteur, est responsable du »facteur de récompense« de la dépendance ; elle est à l’origine du »high« de satisfaction que vous ressentirez à la consommation de substances addictives et qui vous incitera à répéter ce comportement. Un excès d’aliments sucrés fait donc que le cerveau libère moins de dopamine naturelle et a besoin de dopamine artificielle pour compenser cette perte. De ce fait, le contrôle de l’ingestion de nourriture est facilement perturbé.

Une femme mange à la cuillère de la crème au chocolat dans un verre. -rapport malsain

Les fringales et la faim sont deux choses différentes

Vous as faim parce que votre corps vous signale qu’il faut recharger votre énergie et vos nutriments. Les fringales, quant à elles, sont provoquées par divers facteurs physiques ou mentaux qui vous convainquent que vous avez besoin de manger plus que ne peut le faire un repas normal. Toutefois, ces fringales ne signifient pas que votre corps manque de certains nutriments contenus dans l’aliment dont vous raffolez. Mais ils sont parfois le signe d’un déséquilibre hormonal, de la mauvaise alimentation, d’un niveau de stress élevé, d’un manque de sommeil ou d’un manque d’activité physique.

Il est presque impossible de renoncer à la malbouffe

Les en-cas sucrés et salés sont bon marché et disponibles partout. La dépendance aux aliments nocifs pour la santé est plus acceptable socialement que la dépendance aux drogues ou à l’alcool. Cela complique d’autant plus l’abandon de la malbouffe. On aimerait tous avoir assez de volonté pour résister aux sucreries et aux snacks du supermarché, mais parfois on ne peut tout simplement pas résister à la tentation : après tout, la nourriture est une nécessité. Il est donc presque inévitable de consommer de la malbouffe.

3 conseils utiles pour mieux maîtriser la malbouffe

1. Planifier à l’avance 

De préférence, planifie vos repas pour toute la semaine le dimanche ou la veille du jour où vous commencez votre semaine de travail. Faites une liste et n’achetez que ce dont vous avez vraiment besoin. Il faut ensuite préparer de grandes quantités d’aliments simples comme le riz brun, les haricots, les légumes rôtis ou sautés et les salades froides. Vous pouvez conserver les repas dans des boîtes à provisions et des bocaux ou les envelopper dans un film alimentaire pour qu’ils soient prêts le matin en sortant. Les fruits tels que les pommes, les bananes et les oranges sont faciles à transporter et peuvent également être stockés au bureau, ce qui en fait un bon casse-croûte pour l’après-midi.

2. Mangez des graisses saines et suffisamment de protéines

L’un des mythes les plus courants sur la nutrition est que la graisse fait grossir. Mais votre corps a besoin de graisse ! Cependant, il existe de nombreux types de graisses différents. Il faut éviter les acides gras trans et les acides gras saturés. Par contre, les bons gras comme les noix et l’avocat contribuent à vous rassasier et à prévenir les fringales. Une poignée de noix mixtes est un en-cas idéal pour l’après-midi. Vous pouvez aussi facilement utiliser un peu plus d’huile d’olive vierge dans votre vinaigrette. De plus, le guacamole frais ou un poisson gras comme le saumon sont des sources excellentes pour intégrer des gras sains et rassasiants dans votre alimentation. Quand vous êtes vraiment rassasié, vous ne ressentez pas le besoin de manger davantage.

3. Il faut apprendre à mieux gérer le stress

Les fringales sont presque toujours motivées par un facteur émotionnel. Évidemment, vous mangez quelque chose parce que c’est bon. Mais vous êtes encore plus tenté d’acheter un hamburger et des frites ou une barre de chocolat quand vous êtes en colère ou stressé.

Il faut se demander si vous supprimez vos sentiments, si vous vous distrayez ou si vous remettez les choses à plus tard avec votre comportement alimentaire (ou votre consommation d’alcool). Au lieu d’utiliser la nourriture comme moyen de procrastination, vous feriez mieux de chercher d’autres activités qui vous soulagent dans ces cas-là :

  • allez vous promener ou courir
  • faites du yoga
  • prenez quelques minutes pour méditer
  • concentrez-vous sur votre respiration
  • parlez à des amis ou à des collègues
  • faites quelque chose de créatif, tel que peindre ou dessiner
  • tenez un journal intime
Un homme est assis sur le canapé, détendu, et écoute de la musique avec des écouteurs. -rapport malsain

Vous pouvez essayer différentes choses et voir ce qui fonctionne le mieux pour vous. Si rien ne fonctionne et si vous continuez à vous sentir dépassé par le stress, parlez à votre médecin ou à un professionnel de la santé mentale. Ils peuvent vous offrir un soutien émotionnel et vous proposer d’autres stratégies d’adaptation salutaires et efficaces qui ne se limitent pas à la nourriture.